Cinq cardinaux en groupe expriment quelques doutes au pape, notamment en essayant de lui dire que le synode n'est pas l'expression de la collégialité épiscopale, qui ne s'exerce pas par délégation, à la manière d'un parlement, mais par le recours au collège tout entier, comme par exemple dans un concile. Le pape va répondre qu'il faut élargir l'exigence de communion à tout le peuple (3.b) et que le fait même que ce groupe se constitue montre que ceux qui doutent de la synodalité, la pratique eux-mêmes. C'est jésuitiquement exquis.
L'équipe de basket est formée de:
le cardinal allemand Walter Brandmüller, 95 ans, qui tutoyait Benoît XVI, et qui a donc toutes les qualités requises pour prendre la tête de cette équipe de doubistes.
![]() |
Burke |
l’Américain Raymond Burke, 76 ans, qui a débuté sa carrière comme évêque de La Crosse
le Mexicain Sandoval Íñiguez, 91 ans, qui a participé à deux conclaves
le Guinéen Robert Sarah, 79 ans, qui a été interviewé pour Paris Match sur demande de son propriétaire par Philippe Labro, parolier de Oh! Ma jolie Sarah pour Johnny Hallyday
le cardinal Joseph Zen, ancien évêque de Hong Kong, 92 ans, qui n'est pas de famille avec Franz Melchior Joseph Zen Ruffinen, évêque de Sion dont toutes les archives ont été détruite par l'incendie de 1788 et qui perdit le château de Tourbillon.
Elle formule des doutes avant l'Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques.
La réponse du pape est puissante
Le moment le plus drôle et sportif, c'est le revers du gauche de la réponse à cette question.
Questions du groupe de cardinaux:
3. Étant donné que le Synode des évêques ne représente pas le collège des évêques, étant simplement un organe consultatif du Pape, dans la mesure où les évêques, comme témoins de la foi, ne peuvent pas déléguer leur confession de la vérité, il est demandé si la synodalité peut être le critère régulateur suprême du gouvernement permanent de l’Église sans fausser la configuration constitutive voulue par son Fondateur, selon laquelle l’autorité suprême et plénière de l’Église est exercée à la fois par le Pape en vertu de sa charge et par le collège des évêques en union avec son chef le Pontife Romain (Lumen Gentium 22).
Riposte du pape:
3. a) S’il est vrai que vous reconnaissez bien que l’autorité suprême et pleine de l’Église est exercée à la fois par le Pape en vertu de sa charge et par le collège des évêques en union avec son chef, le Pontife Romain (cf. Conc. Œc. Vat. II, Const. dogm. Lumen Gentium, 22), cependant, avec ces dubia, vous manifestez vous-mêmes votre besoin de participer, de donner librement votre opinion et de collaborer, et vous revendiquez ainsi une certaine forme de « synodalité » dans l’exercice de mon ministère.
Cette équipe de basket n'ayant pas apprécié les réponses circonstanciées du pape trouvées trop vagues a remis la compresse de manière comminatoire, on peut voir comment celle-ci est maintenue humide par le site de Fraternité lefebvriste St-Pie X.
Ce n'est qu'après cette compresse humide que le Vatican a publié la réponse sèche au premier courrier que les doubistes n'avaient pas publiée.
La manière dont ils reformulent la question 3, montre qu'il n'ont pas compris la réponse:
3. Le Synode des évêques qui se tiendra à Rome et qui ne comprendra qu’une représentation élue de pasteurs et de fidèles exercera-t-il, dans les questions doctrinales ou pastorales sur lesquelles il sera appelé à s’exprimer, l’autorité suprême de l’Église, qui appartient exclusivement au pontife romain et, au collège des évêques uni au Pape (cf. can. 336)?
Outre la réponse 3.a) rapportée ci-dessus le pape rajoutait:
3. b) L’Église est un « mystère de communion missionnaire », mais cette communion n’est pas seulement affective ou éthérée, elle implique encore nécessairement une participation réelle : il faut que non seulement la hiérarchie, mais tout le Peuple de Dieu, de différentes manières et à différents niveaux, puisse faire entendre sa voix et se sentir partie prenante du cheminement de l’Église. En ce sens, nous pouvons vraiment dire que la synodalité, en tant que style et dynamisme, est une dimension essentielle de la vie de l’Église. Sur ce point, saint Jean-Paul II a dit de très belles choses dans Novo Millennio Ineunte.
3. c) Autre chose serait de sacraliser ou d’imposer une méthodologie synodale déterminée plaisant à un groupe pour en faire la norme et le canal obligatoire pour tous, car cela ne conduirait qu’à « congeler » le chemin synodal, en ignorant les caractéristiques diverses des différentes Églises particulières et la richesse variée de l’Église universelle.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire