lundi 18 novembre 2024

Gardénal

 


GARDÉNAL, n.m., mot valise décrivant le pocédé pour servir sous pression une bière CARDINAL avec une lance arroisoir GARDENA 

Mais la réalité est encore plus marrante:

GARDÉNAL n. m., nom déposé (1926) d'un phénobarbital, est composé de garder et de nal, d'après l'avis exprimé par un chimiste de l'entreprise Rhône-Poulenc qu'il fallait "garder nal", élément final de véronal, dans le nom à donner au nouveau produit. Cette étymologie illustre un phénomène sémantique exceptionnel dans les terminologies mais férquent dans l'usage spontané et étudié par les folkloristes.

Le Robert, Dictionnaire historique de la langue française

BARBITAL, n.m., nom dérivé de barbiturique, découvert en 1864 par Adolf von Baeyer, le jour de la sainte Barbe, le 4 décembre.

Hypothèse

VÉRONAL n.m., nom commercial du barbital, inventé en 1903 par Hermann Emil Fischer, chimiste travaillant à Vérone, premier barbiturique commercialisé.

Hypothèse

BARBITURIQUE, adj. et nom. est formé (1864) de l'élément barbitur- tiré de l'allemand Barbitürsaüre, mot composé par Baeyer en 1863, avec Barbitur- d'origine obscure (le barbital, synthétisé par Fischer et et Von Mering le jour de la Sainte-Barbara, ce qui fournirait une origine formelle ne le fut qu'en 1903) et säure "acide" (-choucroute). Le mot français a été repris de l'anglais barbituric (1866).

Le Robert, Dictionnaire historique de la langue français





1958: Serge Gainsbourg

Ce mortel ennui

Il faudra bien que j'me décide un jour 
Mon amour 
À me faire la malle 
Mais j'ai peur qu'tu n'ailles dans la salle de bain 
Tendre la main 
Vers le Gardenal

1961: Serge Gainsbourg

En relisant ta lettre

Moi j'te signale 
Que Gardenal 
Ne prend pas d'E 
Mais n'en prend qu'un 
Cachet au moins 
N'en prend pas deux

1973: Serge Lama

Les petites femmes de Pigalle

Je fais tous les endroits que l'Église condamne 
Même qu'un soir par hasard j'y ai retrouvé ma femme 
Je m'en vais voir les p'tites femmes de Pigalle 
C'est mon péché, ma drogue, mon Gardenal

1976: Alain Kan

Speed my speed

Speed my speed 
Oh speed my speed 
My sweety speed 
Speed my love 
Gardenal Valium 
Nembutal Librium

1977: Alain Bashung

L'amour n'est pas confortable 

Tu as voté pour un drôle d'animal 
C'est pas le moins méchant 
Que tu meurs de ça ou du Gardenal 
Ce n'est qu'une question de temps... 
 
1977: Alain Souchon
 

J'ai perdu tout ce que j'aimais

Je traîne en souliers bicolores 
Paille et phosphore dans l'eau du port 
C'est une mélancolie banale 
Vodka orange et Gardenal

1980: Hubert-Félix Thiéfaine

Vendome Gardenal Snack

Tu traînes dans mes nuits comme on traîne à la messe 
Quand on n'a plus la foi et qu'on ne le sait pas 
Quand on traîne à genoux aux pieds d'une prêtresse 
A résoudre une énigme qui n'existe pas

1985: Daniel Balavoine

Le blues est blanc

Je vous parle de ces drôles de soirs
Qui font qu'on se sent comme sur un sol mouvant 
De ces instants bizarres 
Où tout devient beaucoup trop grand 
La nuit prend un goût de Gardenal 
Quand on aperçoit plus la lueur du phare 
Que l'eau entre dans les cales

1987: Patricia Kaas

Mademoiselle chante le blues

Y'en a qui se font bonne sœur, avocate, pharmacienne 
Y'en a qui ont tout dit quand elles ont dit je t'aime 
Y'en a qui sont vieilles filles du côté d'Angoulême 
Et y'en a même 
Qui jouent femmes libérées, petit joint et Gardenal 
Qui mélangent vie en rose et image d'Epinal 
Qui veulent se faire du bien sans jamais se faire du mal 
 
1988: Patrick Coutin

Lolita Gardénal

J'ai tellement besoin de toi si tu savais
Comme le pécheur a besoin d'être sauvé
Lolita Lolita
Lolita Gardénal
Lolita Lolita
Lolita Fleur du mal

2009: Benjamin Biolay

Jaloux de tout

Je savais bien, bébé, que c'était pas simple 
Que j'étais couard, c'est vrai, et plein d'absinthe 
Qu'il était tard, je sais, quand vint ta plainte 
Mais qu'à moi, comparée, t'étais une sainte 
Je savais bien, bébé, que t'étais trop belle 
Lorsque tu t'effeuillais dans la nuit pâle 
Jaloux du moindre pédé, du moindre cheval 
Que tu montais, bébé, j'avais trop mal 
Kétamine et cachets de Gardenal 
Je te mens pas, bébé, je te trouvais sale 
J'étais noué, j'avais un goût de sel 
Le bonheur s'use, c'est vrai, dès qu'on l'appelle

2011: Oldelaf

Le monde est beau

François est dégoûté, il craque 
Il est au bord de la dépression 
Car il s'est fait piquer son Mac 
Avec tous ses contacts, c'est con 
Depuis il est sous Gardenal 
Car il lui faudra bien deux ans 
Pour se refaire une vie sociale 
Et pour retrouver tous ces gens

2017: Pierre Lapointe

Zopiclone

Car les insomnies nous arrache du coeur 
Ce sourire que dessinent nos paupières à l'heure 
De prendre un pose 
J'ai augmenté la dose 
Et par milliers de larmes j'avale 
Dans mon sang fragile le métal 
Jaillissant du doux Gardenal


 

 

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire